Shéhérazade est le personnage le plus important de l’œuvre magistrale que sont les Contes des Milles et une Nuits : elle en est le narrateur, mais aussi le personnage le plus rusé, intelligent et astucieux.
Les Mille et une Nuits, c’est un peu comme les poupées russes : la grande tradition des conteurs arabes veut qu’ils racontent l’histoire de Shéhérazade qui raconte l’histoire de Sinbad le marin qui raconte aussi une histoire… Tous ces contes enchâssées créent un univers unique et extrêmement riche, qui fait des Mille et une Nuits une œuvre majeure de l’histoire littéraire.
Mais revenons en donc à Shéhérazade ! L’époque de l’écriture des Contes, aux alentours du 10ème siècle est une période très riche pour la péninsule arabique. La domination de l’Islam s’étend de l’Afrique du Nord à l’Andalousie jusqu’à l’Asie. Ce grand empire musulman englobe une grande diversité de populations, de langues et de religions. Économiquement très prospère, la dynastie (qui installe sa capitale à Bagdad) encourage l’essor des sciences et des arts. Il n’est donc pas étonnant qu’à cette époque fleurisse de fabuleux récits comme les Mille et une Nuits. On ne sait pas quelle est la véritable origine des Contes : indiens ou peut-être perses ?
Shéhérazade est donc l’héroïne, sauvant toutes les jeunes femmes de sa ville et son courage n’a pas failli. C’est la vraie nature du personnage de Shéhérazade, et non l’image de la femme orientale ne sachant faire que la danse du ventre et le thé à la menthe ! Théoriquement, les Contes de Mille et une Nuits continuent après ce sauvetage puisque l’ingénieuse Shéhérazade continue à raconter des énigmes insolubles au Calife…
Merci à Soyème Bekhouche, historienne de l’art, pour son travail très instructif !
Dernière modification: 26 février 2011
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